Le cinquième jour de notre pèlerinage est un vendredi. Il est profondément axé sur la miséricorde divine.
Cette journée s’ouvre sur une heure spirituelle: nous nous rendons à l’église du Colegio pour une initiation à la prière ignatienne. La Communauté du Chemin Neuf suit beaucoup les préceptes de Saint Ignace de Loyola. Il s’agit de méditer un texte biblique et de s’attarder sur le message personnel que nous envoie Dieu. Le texte du jour est l’épisode de Zachée.
Après ce moment de prière, nous nous rendons à un workshop où un couple de Québécois membres de la Communauté s’interroge sur l’aide que l’on peut obtenir de Dieu pour se défaire des addictions.
Une messe suit cette conférence. Elle est présidée par l’évêque de Bruxelles qui prêche avec humour sur la manière de parler de Dieu. Il remporte un franc succès auprès du public avec son homélie intéressante et sincère. On n’oubliera pas Myriam de si tôt : il ouvre son discours sur une anecdote divertissante sur cette jeune fille belge de son groupe qui refusait de porter le badge obligatoire pour parfaire son bronzage.
L’après-midi, nous assistons à un chemin de miséricorde. Il s’agit d’une sorte de chemin de croix où à chaque station, nous écoutons des témoignages de personnes qui ont connu cette miséricorde divine. Les ressentis après cette après-midi sont assez partagés. Cet événement ressemblait beaucoup à une mise à nu qui peut mettre profondément mal à l’aise le public. Un témoignage, dans lequel une femme sous emprise a été présentée comme pécheresse a particulièrement suscité des remous.
Le soir était lui aussi entièrement consacré à la miséricorde : on nous proposait divers ateliers pour vivre cette miséricorde. Nous avons choisi l’écriture d’une lettre et la récitation d’un chapelet, mais le sacrement de la réconciliation était une autre possibilité. Marion
Après différentes formes de prières pour démarrer la journée (laudes, louange, prière ignacienne…) et un chapelet improvisé par quelques prêtres, rejoint par François, un jeune belge que le Seigneur nous a envoyé, les prêtres se retrouvent pour une rencontre internationale vip!
Rencontre en délégation lilloise avec notre évêque
Témoignage de Mgr Laurent Le Boulc’h :
Les parents de Mgr le Boulc’h étaient commerçants, pratiquants et dévoués pour les autres.
La musique l’a aidé à avancer dans sa foi. Il a cherché sa vocation, il voulait une vie avec du sens, il a relu l’évangile, il a compris que le Christ se donnait pour lui et il avait se donner en retour.
Ce fut une libération lorsqu’il a dit « oui au Christ « ! Au séminaire, j’étais à ma place là où j’étais attendu.
Mon fardeau est léger, mon joug est facile à porter … être évêque, tout est démultiplié les joies, les charges, la grâce…s’ouvrir aux autres !
Plus grande joie d’un évêque : contempler qui l’évangile fait son chemin en chacun!
Comment vivre sa foi avec des valeurs qui divergent ? L’évangile ce n’est pas l’unanimité… message de l’église que chaque personne a une dignité, approfondir les décalages, ne pas être seul, exigence d’une vie chrétienne dans l’échange fraternelle, unis par la prière, serviteurs, …
L’avantage et l’après des jmj, … : la vie est bien différente mais on peut retourner les choses, la vérité est dans ce qui se vit ici. Inventer ensemble, imaginer ensemble ce qui donne joie à la vie.
Je découvre encore le nord, j’ai tout à découvrir… je vis un changement de vie. Je suis un diocèse avec beaucoup de richesse, il y a une confiance avec beaucoup, j’ai 9 ans d’expérience d’évêques, comme dans les autres diocèses, je pressens qu’il y aura des virages à prendre. L’église, c’est la communion entre tous. J’arrive avec des intuitions mais pas avec un programme !